Les généalogies du Messie sont un outil important pour
comprendre qui était le Messie. Plus important encore, les
généalogies transmettent une compréhension importante de
l'accomplissement de la prophétie et de la loi biblique aussi.
Leur excision de la Bible du
Reader’s Digest
est une erreur sérieuse et malheureuse.
Un certain nombre de lois généalogiques doivent être comprises
dès le départ. La première est que seulement les lignes
masculines étaient notées. Cela provient de la loi et de la
pratique que la femme était prise dans la tribu de son mari à
son mariage. Il y avait aussi un certain nombre de lois qui
interdisaient l'intermariage. Les prohibitions de l'intermariage
étaient là pour de bonnes raisons. Dans Nombres 36, nous voyons
que la terre a été donnée par le sort en héritage aux enfants
d'Israël. L'héritage était décrit par la généalogie. Aucune
femme qui possédait un héritage des tribus d'Israël ne pouvait
se marier à l'extérieur de sa tribu (Nombres 36:8). Elle devait
se marier dans la famille de la tribu de son père. L'héritage ne
pouvait pas être enlevé d'une tribu pour passer à une autre
tribu. Chacun devait conserver son héritage (Nombres 36:9). À
l'annonce du Jubilé, l'héritage passe alors à la tribu dans
laquelle la femme se marie (Nombres 36:4). Les lois du Jubilé
étaient appliquées selon Lévitique 25. De ce fait, la généalogie
était essentielle pour la compréhension et la maintenance du
système économique sous la loi. Ce système serait réintroduit
sous le Messie (voir Ézéchiel pour son développement). Dieu suit
les lignées de sang et les protège et ce, même dans la
dispersion et la captivité (Amos 9:9).
Ces lois de l'héritage s'appliquaient
aussi aux Lévites. Les maisons des villes des Lévites étaient
leur possession dans le système du Jubilé. Par conséquent, les
Lévites étaient liés par les lois de l'héritage concernant le
sacerdoce et les villes et les champs des banlieues des villes
(Lévitique 25:32-34). Cette restriction de Lévitique a une
application aux prophéties Messianiques, comme nous le verrons.
La généalogie du Messie dans le Nouveau Testament, dans Matthieu
1:1-7 et Luc 3:23-38, a deux origines entièrement différentes.
De plus, la lignée dans Matthieu diffère de celle dans les
Chroniques. Il doit donc y avoir une bonne explication pour ces
contradictions, autrement, la Bible est sujette à l'accusation
d'être non inspirée. Le Christianisme moderne choisit d'ignorer
le problème en allant même jusqu'à l'extrême que nous voyons
dans la Bible du Reader’s Digest.
Comprendre ce qui arrive, c'est admettre d'autres problèmes que
certains préfèrent ignorer.
Matthieu et Luc commencent tous les deux avec Adam. Établir la
lignée est le processus de rétrécir la nécessité de la prophétie
à une famille particulière dans le temps. La descendance de la
femme est venue d'Adam (Genèse 3:15). La descendance de la femme
est ici au masculin singulier (zer’a). (Les textes de Genèse
17:7 ; 21:12 et Galates 3:16 ont de la pertinence. Le pouvoir de
Satan est enlevé et son système détruit, d'après Hébreux 2:14 ;
1Jean 3:8).
Genèse 17:7 a montré que l'Alliance et, de là, le Messie devait
passer par la descendance d'Abraham. Genèse 21:12 rétrécit
l'origine à Isaac d'après qui la descendance d'Abraham serait
nommée. Cependant, Ismaël était aussi la descendance d'Abraham
et il a de ce fait été établi comme une nation. Cependant, la
descendance a été nommée d'après Isaac.
L'origine du Messie est davantage rétrécie. Jean 7:42 se réfère
à un certain nombre de prophéties dans un seul texte.
Jean 7:42 L'Écriture
ne dit-elle pas que c'est de la postérité de David, et du
village de Bethléhem, où était David, que le Christ doit venir ?
(LSG)
Les Écritures qui sont couvertes par ce texte sont trouvées à
Psaume 110:1-7 où il est le Seigneur de David et le
Sacrificateur de Melchisédek. Ce texte se réfère donc au Messie
sacrificateur.
Psaume 132:6,11 montre que c'est un descendant de David et d'Ephrata
que Dieu mettra sur le trône.
Psaume 132:11 L'Éternel a juré la
vérité à David, il n'en reviendra pas ; je mettrai sur ton trône
un fruit de tes entrailles. (LSG)
Le Messie sortira d'Isaï
et sera le salut des Païens, d'Ésaïe 11:1,10.
Ésaïe 11:1 Puis un rameau sortira du
tronc d'Isaï, et un rejeton naîtra de ses racines. (LSG)
Ésaïe 11:10 En ce jour, le rejeton
d'Isaï sera là comme une bannière pour les peuples ; les nations
se tourneront vers lui, et la gloire sera sa demeure. (LSG)
Le Messie devait donc être de la famille d'Isaï,
le père de David. Le Messie est de la lignée de David, selon
Jérémie 23:5-8.
Jérémie 23:5-8 5Voici,
les jours viennent, dit l'Éternel, où je susciterai à David un
germe juste ; il régnera en roi et prospérera, il pratiquera la
justice et l'équité dans le pays. 6En son temps, Juda
sera sauvé, Israël aura la sécurité dans sa demeure ; et voici
le nom dont on l'appellera : L'Éternel notre justice.
7C'est pourquoi voici, les jours viennent, dit
l'Éternel, où l'on ne dira plus : L'Éternel est vivant, lui qui
a fait monter du pays d'Égypte les enfants d'Israël ! 8Mais
on dira : L'Éternel est vivant, lui qui a fait monter et qui a
ramené la postérité de la maison d'Israël du pays du septentrion
et de tous les pays où je les avais chassés ! Et ils habiteront
dans leur pays. (LSG)
Ce texte confond le Christianisme moderne parce qu'il démontre
absolument que le Messie gouvernera sur la terre et qu'il y aura
un deuxième exode qui établira Israël.
Michée 5:2 montre que le Messie viendra de Bethléhem.
Michée 5:2 Et toi,
Bethléhem Ephrata, Petite entre les milliers de Juda, de toi
sortira pour moi celui qui dominera sur Israël, et dont
l'origine remonte aux temps anciens, aux jours de l'éternité.
(LSG)
Ainsi, la postérité est d'Adam à travers Abraham, Isaac, Juda,
David et de Bethléhem. C'est le rétrécissement traditionnel de
l'origine. L'origine peut et devrait être rétrécie encore plus
que cela. Il y a deux aspects de l'avènement Messianique qui
montrent que le Messie aurait deux avènements pour deux buts. Le
premier but était comme le Messie sacrificateur pour établir
l'ordre de Melchisédek, créant ainsi un sacerdoce sans
généalogie, pour qu'il puisse être accessible aux Païens, comme
don de Dieu.
Les élus ont été rachetés par Christ, comme un ordre de rois et
sacrificateurs (Apocalypse 1:6 ; 5:9-10).
Apocalypse 5:9-10
9Et
ils chantaient un cantique nouveau, en disant : Tu es digne de
prendre le livre, et d'en ouvrir les sceaux ; car tu as été
immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de
toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation
; 10tu as fait d'eux un royaume et des sacrificateurs
pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre. (LSG)
Le sacerdoce Aaronique a donc dû prendre fin et, avec lui, le
Temple, autant à Jérusalem qu'à Héliopolis en Égypte. Le temple
de Léontopolis dans le nome d'Héliopolis a été établi par Onias
IV selon la prophétie d'Ésaïe 19:19. Il a été établi dans le
territoire de Gosen pour aider à l'accomplissement d'une
prophétie dans Osée à propos autant d'Israël que du Messie,
c'est-à-dire de l'Égypte j'ai appelé mon fils (Osée 11:1
; Matthieu 2:15). Le temple en Égypte a fonctionné de c. 160 AEC
(avant l’ère courante) à 71 EC (ère courante) quand il a été
fermé sur l'ordre de Vespasien après la destruction de
Jérusalem. La fermeture a de la sorte accompli le Signe de
Jonas, qui s'est étendu de 30 EC à 70 EC et qui a été achevé du
1er Nisan 70 EC au 1er Nisan 71 EC
(consulter l'étude
Le Signe de
Jonas et l'Histoire de la Reconstruction du Temple [013]).
L'autorité du temple a été enlevée après l'expiration des
quarante ans qui avaient été alloués pour le repentir de Juda.
Les quarante ans ont suivi les trois ans du ministère du
Messie/Jean le Baptiste, une année pour un jour du ministère de
Jonas à Ninive.
Le nouvel ordre est selon l'ordre de Melchisédek (Psaume 110:4).
Christ est le Souverain Sacrificateur de cet ordre. Les élus
sont les sacrificateurs, étant sans généalogie (Hébreux 7:1-21).
Ces sacrificateurs sont aussi des rois à qui un royaume est
donné (Hébreux 12:28). Il est évident en soi qu'un Souverain
Sacrificateur peut seulement l'être s'il y a d'autres
sacrificateurs sur qui il peut régner. Par définition, ceux-ci
ne peuvent pas être Aaroniques, bien que les fils d'Aaron feront
aussi partie de ce sacerdoce (Apocalypse 7:7). Le concept du
sacerdoce est plus large que la nation, tout comme le concept
d'Israël qui est élargi pour inclure toutes les nations.
L'origine Messianique a inclus non seulement une origine
Davidique mais aussi une lignée Aaronique. La prophétie montre
que les lignées étaient de David par Nathan et de Lévi par
Schimeï.
Cette prophétie à Zacharie 12:10-14 montre aussi que le Messie
devait être tué.
Zacharie 12:10-14
10Alors
je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de
Jérusalem un esprit de grâce et de supplication, et ils
tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé. Ils
pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, ils
pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né.
11En ce jour-là, le deuil sera grand à Jérusalem,
comme le deuil d'Hadadrimmon dans la vallée de Meguiddon.
12Le pays sera dans le deuil, chaque famille séparément :
La famille de la maison de David séparément, et les femmes à
part ; la famille de la maison de Nathan séparément, et les
femmes à part ; 13la famille de la maison de Lévi
séparément, et les femmes à part ; la famille de Schimeï
séparément, et les femmes à part ; 14toutes les
autres familles, chaque famille séparément, et les femmes à
part. (LSG)
(Notez que la LSG lit moi, celui qu'ils ont percé basé
sur des manuscrits occidentaux ; les manuscrits orientaux
montrent que le mot correct est lui).
Le texte montre deux origines. La première est de David par
Nathan, la deuxième est de Lévi par
Schimeï.
Cet acte devait causer une destruction et un deuil à Jérusalem
et dans la nation (vv. 11-14). La prophétie a ainsi lié la
destruction de Jérusalem à la mort du Messie. La période de
temps de quarante ans, de 30 EC à 70 EC, est donc significative.
Jérusalem a été encerclée par des armées romaines à partir du 1er
Nisan 70 EC. Le temple de Jérusalem a été détruit en 70 EC à
partir des Expiations ; toutefois, le temple égyptien a été
fermé en 71 EC sur l'ordre de Vespasien après la guerre juive.
La destruction a continué dans la campagne après la destruction
du temple.
Seuls Matthieu et Luc sont concernés par les généalogies. Marc
et Jean commencent avec un Jésus adulte et ainsi les généalogies
ne sont pas importantes.
Dans son étude ("The
Genealogy of Messiah", The Vineyard
(La Généalogie du Messie", Le Vignoble), novembre 1993,
pp. 10-13, réimprimé de
Issues, A Messianic Jewish
Perspective
(Questions, une perspective juive Messianique), le docteur
Arnold Fruchtenbaum des Ministères Ariel dit :
Dans Matthieu, Joseph joue un rôle actif, mais Miriam (Marie)
joue un rôle passif. Matthieu enregistre que des anges
apparaissent à Joseph, mais il n'y a aucun récit d'anges
apparaissant à Miriam. Matthieu enregistre les pensées de Joseph
mais rien n'est enregistré à propos des pensées de Miriam.
D'autre part, l'évangile de Luc dit la même histoire de la
perspective de Miriam. Du contexte de chaque Évangile, il
devrait être très évident que la généalogie de Matthieu est
celle de Joseph et la généalogie de Luc est celle de Miriam.
La question se pose alors : pourquoi avons-nous besoin des deux
généalogies, d'autant plus qu'Y'shua (Jésus) n'était pas le fils
réel de Joseph ? Une réponse populaire et commune est :
l'Évangile de Matthieu donne la lignée royale, tandis que
l'Évangile de Luc donne la lignée réelle. Une autre théorie
surgit de ce concept. Puisque apparemment Joseph était
l'héritier présomptif au trône de David et Jésus était le fils
adoptif de Joseph, Jésus pourrait revendiquer le droit au trône
de David.
Par ailleurs, l'Évangile de Luc donne la lignée réelle, montrant
qu'Y'shua lui-même était un descendant de David. À travers
Miriam, il était un membre de la maison de David, mais il
pourrait revendiquer le droit de s'asseoir sur le trône de David
à travers Joseph, l'héritier présomptif. En réalité l'exact
opposé est vrai (emphase ajoutée).
Arnold Fruchtenbaum soulève des questions très importantes dans
son œuvre, cependant, il ne voit pas le rapport ou ne les relie
pas, comme c'est nécessaire suite à une compréhension de
Zacharie, comme nous le voyons ci-dessus. Dans Zacharie, nous
voyons que la lignée de David à travers Nathan est mentionnée.
Rien n'est mentionné de David à travers Salomon et ce, pour une
très bonne raison.
Tel que noté par Fruchtenbaum, il y avait deux exigences pour la
royauté dans les Écritures hébraïques. Celles-ci ont été
adoptées après la division du royaume, après la mort de Salomon.
La première exigence pour s'asseoir sur le trône de Juda était
d'être un descendant Davidique. Le Messie devait s'asseoir sur
le trône de David (Ésaïe 9:7). Le roi pouvait uniquement être de
la Maison de David. Jérémie 33:20-21 montre que l'alliance avec
David et sa descendance et les Lévites aussi, ne pouvait pas
être anéantie. Il a été prophétisé que toute conspiration pour
supprimer la Maison de David échouerait, comme nous le voyons
dans Ésaïe 7:5-6.
Ésaïe 7:5-6 5De
ce que la Syrie médite du mal contre toi, de ce qu'Éphraïm et le
fils de Remalia disent : 6Montons contre Juda,
assiégeons la ville, et battons-la en brèche, et proclamons-y
pour roi le fils de Tabeel. (LSG)
L'échec prophétisé était afin de préserver le royaume pour que
l'Écriture ne puisse pas être anéantie. Le Messie retournera
pour prendre ce royaume, conformément à Daniel 2:35, 44-45.
On voit l'échec de toute conspiration dans Ésaïe 8:9-15 où c'est
plutôt Dieu que l'on devrait craindre.
Ésaïe 8:9-15 9
Poussez des
cris de guerre, peuples ! et vous serez brisés ; Prêtez
l'oreille, vous tous qui habitez au loin ! Préparez-vous au
combat, et vous serez brisés. 10 Formez des projets,
et ils seront anéantis ; donnez des ordres, et ils seront sans
effet : Car Dieu est avec nous. 11 Ainsi m'a parlé
l'Éternel, quand sa main me saisit, et qu'il m'avertit de ne pas
marcher dans la voie de ce peuple : 12 N'appelez pas
conjuration tout ce que ce peuple appelle conjuration ; ne
craignez pas ce qu'il craint, et ne soyez pas effrayés. 13
C'est l'Éternel des armées que vous devez sanctifier,
c'est lui que vous devez craindre et redouter. 14 Et
il sera un sanctuaire, mais aussi une pierre d'achoppement, un
rocher de scandale pour les deux maisons d'Israël, un filet et
un piège pour les habitants de Jérusalem. 15
Plusieurs trébucheront ; ils tomberont et se briseront, ils
seront enlacés et pris. (LSG)
Tous ceux qui ont essayé de régner sans sanction divine sur le
trône d'Israël ont péri. Tous ceux qui ont usurpé le trône de la
Samarie sans sanction prophétique ont été assassinés (1Rois
11:26-39 ; 15:28-30 ; 16:1-4,11-15 ; 21:21-29 ; 2Rois 9:6-10 ;
10:29-31 ; 14:8-12).
Un autre texte significatif et totalement ignoré rapprochant la
maisonnée de David au Messie est celui de Zacharie 12:7-9, qui
précède le verset cité susdit, mais qui, en réalité, est placé
dans la séquence après les activités décrites à Zacharie
12:10-14. Zacharie 12:10-14 a rapport au meurtre du Messie lors
de son premier avènement. Le texte qui le précède à Zacharie
12:7-9 a rapport au retour et aux batailles des derniers jours.
Zacharie 12:7-9
7L'Éternel
sauvera d'abord les tentes de Juda, afin que la gloire de la
maison de David, la gloire des habitants de Jérusalem ne s'élève
pas au-dessus de Juda. 8En ce jour-là, l'Éternel
protégera les habitants de Jérusalem, et le faible parmi eux
sera dans ce jour comme David ; la maison de David sera comme
Dieu, comme l'ange de l'Éternel devant eux. 9En ce
jour-là, je m'efforcerai de détruire toutes les nations qui
viendront contre Jérusalem. (LSG)
Les aspects significatifs de ce texte sont que :
Juda est converti et sauvé dans la préséance pour que la gloire
de la Maison de David et aussi celle de Jérusalem ne soit pas
exagérée contre Juda.
Jérusalem sera défendue par le Seigneur. Celui qui est faible
parmi eux sera comme David et la Maison de David sera comme
Dieu, comme l'ange du Seigneur
[Yahovah]
devant eux.
Ce jour-là, toutes les nations qui viendront contre Jérusalem
seront détruites.
Ces points sont très importants. Pour s'occuper du dernier point
d'abord, il est évident qu'il est question, à partir du verset
11, des derniers jours et de la bataille prophétique de la
Vallée de Megiddo. Ainsi la scène de la première mort est
utilisée pour déterminer la victoire finale sur les nations.
Les deux premiers aspects montrent qu'il y a une distinction
faite entre la Maison de David et la Maison de Juda quand,
théoriquement, l’une provient de l'autre. Cependant, ce n'est
pas le cas avec la Maisonnée de David aux derniers jours parce
qu'elle est élargie pour inclure les Païens sous les élus, comme
nous l'avons vu susdit où les Païens sont bénis à travers le
Messie.
Cette séquence montre un niveau physique et un niveau spirituel.
Premièrement, le faible de Jérusalem sera renforcé pour être
comme David. Deuxièmement, la maisonnée, à ce moment-là, sera
comme des Élohim ou des Dieux, comme l'Ange de
Yahovah (ou Yehovah)
l'était avant eux. L'Ange de Yahovah
était l'Ange du Grand Conseil de la LXX, Ésaïe 9:6, le deuxième
Dieu d'Israël, qui était l'Ange de Yehovah (ou Yahovah) de
Zacharie 12:8. Cet Ange était un élohim et était le visage de
Dieu, le Peniel des Patriarches, l'El Bethel ou le Dieu de la
Maison de Dieu d'Abraham. Cet Ange était le Dieu qui a été oint
comme Dieu par son Dieu avec l'huile de joie au-dessus de ses
collègues de Psaume 45:6-7. Hébreux 1:8-9 nous montre que cela
se réfère au Messie.
Ainsi les élus deviennent des élohim, comme Christ était
un élohim, en tant que l'Ange pré-incarné de
Yahovah
dans l'Ancien Testament, et comme il est un élohim depuis
sa résurrection d'entre les morts comme un fils de Dieu avec
puissance (Romains 1:4 ; Hébreux 1:8-9).
C'est un concept puissant. Cela montre aussi l'ampleur de
l'appel de Dieu et le plan de Dieu. Il est ignoré parce qu'il ne
s'accorde pas avec les vues orthodoxes du Concile de Chalcédoine
qui a eu lieu autour de 451.
Nous sommes ainsi en mesure de rapprocher Matthieu et Luc au
reste de l'Écriture et ce, dans leur contexte approprié. La
généalogie dans Matthieu a un certain nombre d'aspects distincts
qui confèrent une série de leçons bibliques et qui montrent
définitivement pourquoi cette lignée devait être celle de
Joseph. Y’shua ou Josué ne pourrait pas être le Messie en
considérant uniquement le compte rendu dans Matthieu. Celui de
Luc est nécessaire pour démontrer pourquoi, malgré la lignée
de Joseph, il pouvait être roi et comment Dieu allait
réconcilier l'injonction qu'Il avait instituée dans la lignée de
David et la royauté à travers le prophète Jérémie.
Le Messie est nommé par Dieu. Son nom est donné à Matthieu 1:21
et Luc 1:31. Le nom est dérivé du nom Hoshea (comme à
Nombres 13:16) avec le préfixe Yah prononcé ou écrit
Jah. Il signifie effectivement Dieu est notre Salut.
Yahoshua
devient ensuite Yeshua ou Josué dans l'utilisation. Jésus est
une version grecque de Josué qui est dérivé de sources
non-hébraïques. La forme en grec peut très bien avoir pour
source Esus du système trinitaire des Celtes
hyperboréens.
Matthieu commence la lignée en liant trois personnages-clés.
Yeshua ou Josué, appelé Jésus, est le Fils de David, le Fils
d'Abraham. Il commence subséquemment l'origine avec Abraham en
passant par la lignée de Juda. Les frères sont simplement
mentionnés. C'était afin de reconnaître la prophétie. La lignée
rompt avec la tradition et mentionne des femmes aux versets 3-6.
Matthieu 1:3-6 3Juda
engendra de Thamar Pharès et Zara ; Pharès engendra Esrom ;
Esrom engendra Aram ; 4Aram engendra Aminadab ;
Aminadab engendra Naasson ; Naasson engendra Salmon ; 5Salmon
engendra Boaz de Rahab ; Boaz engendra Obed de Ruth ; 6Obed
engendra Isaï ; Isaï engendra David. Le roi David engendra
Salomon de la femme d'Urie ; (LSG)
Les femmes mentionnées sont Tamar, Rahab, Ruth et Bath Schéba,
qui était la femme d'Urie. La signification de ces femmes
démontre des leçons spécifiques dans la généalogie. Sarah n'a
pas été mentionnée. Elle était sans aucun doute plus
significative que toutes. Fruchtenbaum fait deux points
pertinents à propos d'elles.
D'abord, elles étaient toutes des Païennes. C'est évident avec
Tamar, Rahab et Ruth. C'était probablement vrai avec Bath
Schéba, étant donné que son premier mari, Urie, était un
Hittite. Ici Matthieu fait allusion à quelque chose qu'il
clarifie plus tard : à savoir, tandis que le but principal de la
venue de Jésus était de sauver les brebis perdues de la maison
de l'Israël, les Païens profiteraient aussi de son arrivée.
Deuxièmement, trois de ces femmes étaient coupables de péchés
sexuels. Bath Schéba était coupable d'adultère, Rahab était
coupable de prostitution et Tamar était coupable d'inceste. De
nouveau, Matthieu fait seulement allusion à un point qu'il
clarifie plus tard : à savoir, le but de la venue du Messie
était de sauver les pécheurs...
La réconciliation des pécheurs avec Dieu est le point primaire
des sacrifices du Messie. C'est le point critique dans les
Évangiles.
Seuls ceux qui ne comprennent pas la signification spirituelle
de la grâce salutaire du Messie deviennent préoccupés d'essayer
de prouver que ces femmes n'étaient pas des Païennes et qu'elles
n'étaient pas des pécheresses. Leur statut est sans importance
étant donné les objectifs de l'incarnation du Messie. Son
sacrifice était suffisant. Ce n'est pas entièrement compris. Du
temps est ainsi gaspillé à essayer de prouver que Rahab était
une descendante d'Israël parmi les Cananéens et qu'elle était
veuve en ayant recours aux mots sanscrits ou une aubergiste. Le
fait est qu'elle était d'une famille importante. Son peuple,
sous le système religieux de l'époque, pratiquait la
prostitution du temple et, de ce fait, il aurait été difficile
pour elle d'éviter la question, et encore plus de l'accuser à
cause de cela.
Du temps est aussi gaspillé à essayer de prouver que Ruth
n'était pas une Moabite, à cause de l'injonction contre le
mariage avec un Moabite et ce, malgré la formulation des textes.
Il est affirmé qu'elle était, en fait, une descendante d'Israël,
peut-être de Manassé, de Ruben ou de Gad, vivant avec Moab
(Josué 1:12-15). C'est inutile. Les propres déclarations de Ruth
indiquent que le dieu de son peuple différait de celui de Naomi
et qu'elle a juré l'allégeance non seulement à Naomi, mais aussi
à son Dieu (Ruth 1:16).
Le fait est que la lignée royale a été ouverte aux Païens et aux
pécheurs et ce, depuis les toutes premières activités des tribus
dans Canaan. Cela a de la signification pour les élus.
Un autre point principal de la généalogie de Matthieu consiste
en ce qu'il est sélectif en nommant seulement la lignée directe.
Salomon est aussi mentionné parce que la royauté reposait en
lui. Il a construit le temple. Cependant, il est aussi devenu
idolâtre et sa lignée est inscrite alors jusqu'à Jéconias qui a
été un des derniers rois avant la captivité babylonienne.
L'origine de Joseph est ensuite tracée de Jéconias à Joseph. De
la sorte, Joseph est un descendant de David, mais à travers
Jéconias. Cela a une grande signification.
Jérémie 22:24-30
24Je
suis vivant ! dit l'Éternel, quand Jéconias, fils de Jojakim,
roi de Juda, serait un anneau à ma main droite, je t'arracherais
de là. 25Je te livrerai entre les mains de ceux qui
en veulent à ta vie, entre les mains de ceux devant qui tu
trembles, entre les mains de Nebucadnetsar, roi de Babylone,
entre les mains des Chaldéens. 26Je te jetterai, toi
et ta mère qui t'a enfanté, dans un autre pays où vous n'êtes
pas nés, et là vous mourrez ; 27mais dans le pays où
ils auront le désir de retourner, ils ne retourneront pas.
28Est-il donc un vase méprisé, brisé, ce Jéconias ? Est-il
un objet auquel on n'attache aucun prix ? Pourquoi sont-ils
jetés, lui et sa postérité, lancés dans un pays qu'ils ne
connaissent pas ? 29Terre, terre, terre, écoute la
parole de l'Éternel ! 30Ainsi parle l'Éternel :
Inscrivez cet homme comme privé d'enfants, comme un homme dont
les jours ne seront pas prospères ; car nul de ses descendants
ne réussira à s'asseoir sur le trône de David et à régner sur
Juda. (LSG)
Conias est obtenu en enlevant Jé de Jéconias ou
Laissez Jéhovah [ou Jah] établir. L'enlèvement du nom divin
a pour but de démontrer le départ de Dieu de Jéconias. On peut
voir le sceau sur la main droite de Dieu dans Aggée 2:23.
Aggée 2:23 En ce
jour-là, dit l'Éternel des armées, je te prendrai, Zorobabel,
fils de Schealthiel, mon serviteur, dit l'Éternel, et je te
garderai comme un sceau ; car je t'ai choisi, dit l'Éternel des
armées.
Zorobabel a été inscrit dans Matthieu comme le fils de
Schealthiel. Cependant, nous savons, d'après 1Chroniques
3:18-19, qu'il était le fils de Pedaja. Cependant, Matthieu et
aussi Esdras 3:2 ; 5:2 disent qu'il était le fils de
Schealthiel.
1Chroniques 3:17-19
17Fils
de Jéconias : Assir, dont le fils fut Schealthiel, 18Malkiram,
Pedaja, Schénatsar, Jekamia, Hoschama et Nedabia. 19Fils
de Pedaja : Zorobabel et Schimeï. Fils de Zorobabel : Meschullam
et Hanania ; Schelomith, leur sœur ; (LSG)
Comment cette contradiction est-elle résolue ? Le texte reflète,
en réalité, un aspect de la loi.
Deutéronome 25:5-6
5Lorsque
des frères demeureront ensemble, et que l'un d'eux mourra sans
laisser de fils, la femme du défunt ne se mariera point au
dehors avec un étranger, mais son beau-frère ira vers elle, la
prendra pour femme, et l'épousera comme beau-frère. 6Le
premier-né qu'elle enfantera succédera au frère mort et portera
son nom, afin que ce nom ne soit pas effacé d'Israël. (LSG)
Ce devoir est obligatoire. L'échec d'exécuter cette
responsabilité (par convoitise) a été le péché pour lequel Onan
a été tué (Genèse 38:8-10).
Zorobabel a ainsi succédé à la lignée de Schealthiel à cause des
obligations légales placées sur Pedaja qui est mort ensuite.
Schénatsar est devenu le régent ou le gardien de Zorobabel pour
le retour en Israël, tel que noté à Esdras 1:8-11 ; 5:14-16 où
il est nommé Scheschbatsar.
Strong et d'autres soutiennent que Scheschbatsar est le nom
persan de Zorobabel parce qu'autrement, et Zorobabel étant si
jeune, cela exigerait que la reconstruction du temple soit
transférée à sa place correcte durant le règne de Darius II, au
lieu d'être mal placée durant le règne de Darius I, ce qu'autant
le Judaïsme rabbinique que le Christianisme orthodoxe favorisent
pour leurs propres raisons (voir
Le Signe de
Jonas et l'Histoire de la Reconstruction du Temple [013]
et
La Lecture de la
Loi avec Esdras et Néhémie [250]).
La prophétie donnée par Jérémie limite davantage la lignée. Dieu
a décrété qu'aucun des descendants de Jéconias ne réussirait à
s'asseoir sur le trône de David et à régner de nouveau en Juda.
Cependant, la descendance de la lignée jusqu'à Zorobabel a
montré que Dieu choisirait cette lignée pour des tâches
spécifiques, comme une chevalière. Autrement dit, comme un sceau
de Dieu. En conséquence, le Messie ne pouvait pas être le fils
naturel de Joseph et s'asseoir sur le trône sans une approbation
divine spécifique, sinon, l'Écriture aurait été anéantie. Christ
aurait été disqualifié de s'asseoir sur le trône s'il avait été
le fils naturel et, comme Joseph lui-même ne pouvait pas être
l'héritier présomptif, il ne pouvait pas hériter le titre par
adoption. Dieu a entrepris de réparer la brèche et de restaurer
la lignée d'une autre façon. Matthieu est conscient de ce
problème. C'est pourquoi il commence l'Évangile avec cette
lignée, démontrant de la sorte le problème et donnant ensuite le
récit de la naissance à travers une vierge qu'il a évidemment
vue comme surmontant le problème. Après la généalogie, Matthieu
1:18-25 montre que c'était seulement par sa naissance de la
vierge Mariam ou Miriam (Marie) que Christ pouvait monter sur le
trône. Cela a une signification pour les Juifs du fait que c'est
seulement par l'entremise du Messie qu'ils pourraient accéder au
royaume spirituel et au sacerdoce spirituel.
Il y a un troisième aspect de l'origine de Zorobabel qui exige
d'être examiné.
Zorobabel était la 23ème génération dans la lignée
masculine du Roi David (# 1). Il était l'héritier accepté. Les
détails de sa généalogie et la solution des deux pères inscrits
pour lui, ceux-ci étant Schealthiel et Pedaja (1Chro. 3:19),
sont expliqués par les lois de lévirat et ci-dessus. La question
de cette origine est aussi examinée dans l'étude
De David et des
Exilarques à la Maison de Windsor [067],
selon la chronologie juive qui utilise la séquence de
Darius I. Les calendriers ont été examinés
dans l'étude
Le Signe de
Jonas et l'Histoire de la Reconstruction du Temple [013].
Zorobabel était l'héritier juif royal et il a été le 3ème
Exilarque à Babylone vers 545 AEC. Il a été le 8ème
Gouverneur de la Judée vers 537-536 AEC. Il a été Prince de Juda
vers 515 AEC et il a été rappelé et emprisonné en 513 AEC et
exécuté en 510 AEC.
Il a épousé trois femmes. La première femme était Amytis, une
Princesse babylonienne, qui a été appelée une femme étrangère.
Elle lui a donné Shazrezzar, qui est un nom babylonien. Il a été
l'ancêtre d'une ligne Davidique principale.
La deuxième femme de Zorobabel était Rhoda, qui était une
princesse persane qui s'est remariée plus tard à un prince
persan et qui a été aussi appelée une femme étrangère. Elle lui
a donné Reza (un nom persan). Il était prétendument le
demi-frère de Darius, le roi de Perse, par sa mère. C'est cette
lignée qui est mentionnée dans la généalogie de Mariam, si nous
acceptons que la lignée de Zorobabel était, en fait, par Nathan,
et que c’est le fils adoptif de Jéconias, à savoir Schealthiel
qui était le fils réel de Néri(ja). La Princesse Héritière Tamar
a été le moyen du changement dans l'origine. C'est un autre
incident d'une Princesse Tamar qui est utilisée pour transférer
la royauté. Nous examinerons cela davantage ci-dessous.
Troisièmement, Zorobabel a épousé Esthra, qui était une
princesse juive et de qui la lignée de la famille royale
actuelle est descendue.
On voit que la prophétie concernant le trône et la place de
Zorobabel dans le processus fait partie du processus des
promesses du droit d’aînesse des derniers jours.
Rappelez-vous que le père de Zorobabel était Schealthiel/Pedaja
et le père de Schealthiel n'était pas Jéconias, en réalité. Il
était le fils adoptif de Jéconias et son héritier reconnu
(Matthieu 1:12). Il était le fils de la femme du Roi Jojakim ou
Jéconias par un ancien mari de la Princesse Tamar, à savoir le
Prince Néri(ja). Voir aussi Luc 3:27. Ce fait suscite maintenant
une autre question quant à l'origine réelle de Zorobabel ou
Zerubbabel.
Nous voyons que la lignée dans Luc était de David par Nathan et
la lignée dans Matthieu était de David par Salomon. Si on tient
compte de cette explication, la lignée de Jéconias et la
malédiction placée sur elle sont alors surmontées par le fait
que l'origine par Zorobabel est à travers Schealthiel.
Cependant, la réalité consiste en ce qu'il a été revendiqué que
le père était Pedaja conformément aux lois de lévirat et la
progéniture va à la lignée du père. Cette origine est, en fait,
de Nathan par Néri ou Nérija. Il est également probable que
c'est le moyen qui a été utilisé pour surmonter la malédiction
placée sur l'origine de Jéconias. Schealthiel semble être le
point central dans l'union des lignées. La lignée est
certainement assise sur le trône de Juda, bien qu'en exil, et
elle a fait ainsi pendant des siècles et récemment sur les dix
tribus.
Le fait principal dans tout cela est que nous pouvons retracer
la généalogie dans les maisons royales d'Israël jusqu'au Nord de
l'Allemagne et au Royaume-Uni, qui sont les tribus nordiques
d'Israël. La royauté est en Israël à ce jour et le sera jusqu'au
retour du Messie à qui elle appartient.
Le Prince Légitime de Juda
Il est très important de noter que, de l'année 12 AEC, qui est
le plus tôt où Christ aurait pu être né et qui était, en fait,
la date du décret de recensement original par Auguste à partir
duquel tous les recensements subséquents dans l'Empire romain
ont été faits, il n'y a eu aucun Exilarque de la lignée des
Exilarques (réf. Cox, ibid., (No. 67) ci-dessus) sur le trône de
Juda. Ils ont été déposés à partir de ce moment-là. C'est
seulement après la mort du Messie en 30 EC qu'un Exilarque a été
nommé comme Prince de Juda. Ainsi, Dieu n'a pas permis à un
autre prince d'être assis sur, ou éligible au, ou nommé pour le
trône de Juda pendant le cycle entier de l'incarnation de Jésus
Christ, qui était le prince légitime de Juda.
Il y a un autre aspect de l'origine qui porte à réfléchir et
c'est le fait qu'il y a un certain nombre de générations
mentionnées dans Matthieu 1:17.
Matthieu 1:17
Il y a donc en
tout quatorze générations depuis Abraham jusqu'à David, quatorze
générations depuis David jusqu'à la déportation à Babylone, et
quatorze générations depuis la déportation à Babylone jusqu'au
Christ. (LSG)
On voit que le groupement des générations est significatif au
niveau des nombres dans les groupements. La généalogie du Messie
a une très grande signification depuis Adam. Les sept premières
générations depuis Adam ont une signification pour le Plan du
Salut. Le groupement dans Matthieu de trois groupes de quatorze
sert à mettre en évidence les activités de Dieu. Abraham a été
appelé et mis à part. Quatorze générations suivantes, David, le
berger, a été mis à part (1Sam. 16:13). David a établi Israël
comme une puissance et il a construit le Temple par l'entremise
de son fils Salomon pour qui il a préparé la nation et les
ressources. Quatorze générations plus tard, le résultat final du
gouvernement humain et de la royauté humaine ont été la
captivité. Quatorze générations plus tard, après la restauration
de la nation sous le sacerdoce, ils ont été jugés par
l'avènement du Messie et dispersés sous le Signe de Jonas
(consulter l'étude
Le Signe de
Jonas et l'Histoire de la Reconstruction du Temple [013]
ibid.). Cela n'a pas été compris. Plus important encore, les 42
générations d'Abraham à Christ, mentionnées par Matthieu, se
réfèrent à un concept qu'on retrouve dans la construction du
Temple. Le Temple a été construit sur le plan spirituel du
Jubilé. Six niveaux correspondaient à la nef ou l'entrée,
symbolisant le développement de l'homme. Le septième cycle ou
niveau était dans le naos en soi. Cette séquence symbolisait que
le Messie rendrait accessible l'entrée au temple en soi suite à
son avènement. Par sa mort, il a déchiré le voile du Temple,
ouvrant la voie du naos ou Saint des Saints, ce qu'étaient les
élus (1Cor. 3:16). Cette voie a été ouverte entièrement depuis
la destruction du Temple physique (Hébreux 9:8).
Tant le sacerdoce que la royauté avaient été établis et jugés
par le Messie comme ne faisant pas l'affaire. Le Messie était le
Messie d'Aaron et d'Israël ; il était autant le
Messie-sacrificateur que le Messie-roi. Israël s'attendait à un
Messie ayant deux avènements, comme nous le savons des
Manuscrits de la Mer Morte (voir G. Vermes
The Dead Sea Scrolls in English
(Les
Manuscrits de la Mer Morte en anglais), re Règne de Damas VII et
le fragment de la caverne IV). Vermes, parmi d'autres, considère
que ces textes démontrent que le Judaïsme au premier siècle
comprenait que le Messie d'Aaron et le Messie d'Israël étaient
la même entité mais d'avènements différents.
La réponse aux problèmes suscités par sa généalogie est donnée
par Matthieu lui-même à 1:18. Luc fournit les réponses les plus
complètes aux textes. En conséquence, les deux devraient être
lus en conjonction.
Un autre point important fait par Arnold Fruchtenbaum, quant à
la généalogie du Messie, et qui a aussi une application plus
large, est celui des coutumes Judaïques du temps. Il dit à
propos de la généalogie de Luc :
À la différence de Matthieu, Luc suit la procédure juive stricte
et la tradition du fait qu'il
n'omet aucun nom et ne mentionne aucune femme. Cependant, si par
la tradition juive on ne pouvait pas mentionner le nom d'une
femme, mais on voulait retracer sa lignée, comment le faisait-on
? En utilisant le nom de son mari. (Des précédents possibles de
l'Ancien Testament pour cette pratique sont Esdras 2:61 et
Néhémie 7:63).
Cela soulèverait une deuxième question : si quelqu'un étudiait
une généalogie, comment saurait-il si la généalogie était celle
du mari ou celle de la femme, puisque dans l'un ou l'autre cas
le nom du mari serait utilisé ? La réponse n'est pas difficile :
le problème se trouve avec la langue française.
En français, ce n'est pas une bonne grammaire d'utiliser
un article défini (le ou la) devant un nom propre (‘le’
Matthieu, ‘la’ Miriam); cependant, c'est tout à fait permis dans
la grammaire grecque. Dans le texte grec de la généalogie de
Luc, chaque nom mentionné a l'article défini grec ‘le’ avec une
exception : le nom de Joseph (Luc 3:23). Quelqu'un lisant
l'original comprendrait par l'article défini manquant du nom de
Joseph que ce n'était pas vraiment la généalogie de Joseph, mais
celle de sa femme Miriam.
En outre, bien que beaucoup de traductions de Luc 3:23 lisent :
"...étant censément le fils de Joseph, le fils de Héli...",
à cause de l'article défini grec manquant devant le nom de
Joseph, le même verset pourrait être traduit : "…étant le
fils (tel que supposé) de Joseph, le fils de Héli ..." (emphase
conservée).
Autrement dit, bien que Yehoshua (Yeshua, Josué ou Jésus) fût
supposé être le fils de Joseph, il était, en fait, le descendant
de Héli qui était le père de Miriam. Le Talmud de Jérusalem a
reconnu cette généalogie comme étant celle de Miriam et non pas
de Joseph. Aggée 2:4 se réfère à Miriam comme la fille de Héli.
L'utilisation de l'article défini dans le texte grec a aussi une
application lorsqu'il fait la distinction entre le Messie et
Dieu, comme, par exemple, dans Jean 1:1,18 ; 1Jean 5:20. Cela a
été noté largement au cours du temps par les sectes en désaccord
avec la soi-disant orthodoxie (par exemple, les Sociniens ; voir
le commentaire de Heydock à la réimpression Catholique de 1851
ou la Bible Douay-Reims).
Luc a entrepris de retracer Christ jusqu'à Adam, identifiant
ainsi le processus de la descendance de la femme depuis Adam. Ce
texte identifie l'origine Davidique avec Nathan, ce qui est
essentiel pour accomplir la prophétie dans Zacharie. Plus
important encore, elle n'est pas la lignée de Jéconias, qui
avait été enlevé, parmi d'autres choses, pour faire place
à
l'autorité du Haut Sacerdoce. Ainsi Yahoshua ou Josué était un
descendant de David par sa mère. En conséquence, il développe
d'abord la naissance de la vierge et mentionne ensuite la
généalogie. Il établit ainsi la première exigence pour la
royauté, qui est l'origine Davidique à l'extérieur de la lignée
de Jéconias.
Il établit la deuxième exigence qui est celle d'être de la
lignée de Nathan et aussi de la famille de Lévi par Schimeï et
ce, dès le début par son exposé de la relation familiale de
Miriam avec Élisabeth, la femme de Zacharie, le Souverain
Sacrificateur de la Division d'Abija (ou Abia), qui était la
huitième division du Sacerdoce du Temple (voir 1Chron. 24:10 ;
Néh. 12:17). Les vingt-quatre divisions ont été reformées au
sort, après le retour, à partir de quatre divisions, avec les
noms originaux (voir Comp. Bible n. et Appendice 179
III).
La femme de Zacharie était Élisabeth (nommée d'après la femme
d'Aaron Élischéba (Exode 6:23) et orthographiée Élisabeth dans
la LXX). Elle était une des filles d'Aaron et, de là, elle était
une Lévite (Luc 1:5). Elle a été la mère de Jean le Baptiste par
ordre divin. De ce fait, Jean a été désigné. Miriam (ou Marie)
était de la famille d'Élisabeth (Luc 1:36). En conséquence,
Miriam doit avoir possédé des lignées Lévitiques en plus d'être
de la Maison de David.
Nous pouvons seulement assumer que l'origine de Lévi était à
travers Schimeï, cependant, cela peut être assumé étant donné
que l'Écriture ne peut pas être anéantie. La démonstration de
l'origine Lévitique est suffisante. L'inspiration divine de
Zacharie et d'Élisabeth et le nom de Jean nous amènent au point
suivant.
Il y en avait d'autres dans la Maison de David qui n'étaient pas
de la lignée de Jéconias. La question doit donc être une
nomination divine ce qui constitue alors la troisième exigence
pour la royauté. Luc continue en établissant l'exigence pour la
nomination divine à Luc 1:30-33.
Luc 1:30-33 30L'ange
lui dit : Ne crains point, Marie ; car tu as trouvé grâce devant
Dieu. 31Et voici, tu deviendras enceinte, et tu
enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. 32Il
sera grand et sera appelé Fils du Très Haut, et le Seigneur Dieu
lui donnera le trône de David, son père. 33Il règnera
sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n'aura point
de fin. (LSG)
Ainsi le Seigneur Dieu lui a donné le trône de son père David.
Il a accompli l'exigence par nomination divine.
Il était de la descendance de la femme, comme il a
été prophétisé dans la Genèse. Matthieu a montré pourquoi il ne
pouvait pas être roi par la lignée de Joseph, mais seulement par
la naissance de la vierge et la nomination divine. Luc a montré
pourquoi il a accompli d'autres prophéties qui ne sont pas
entièrement comprises par le Judaïsme rabbinique ou par le
Christianisme orthodoxe. Les objections rabbiniques à son
ministère de Messie en raison du fait qu'il doit être à travers
la lignée de son père sont fausses en raison des prophéties et
de l'exigence d'être le fils de Dieu. L'élohim d'Israël ne
pouvait pas assumer une existence physique par des moyens
naturels. Il est devenu humain par ordre de son élohim qui était
l'El Elyon, le Dieu Très Haut. Cette exigence a été prophétisée
par Ésaïe qui a dit :
Ésaïe 7:14 C'est
pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe, voici, la
jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils, et elle
lui donnera le nom d'Emmanuel. (LSG)
L'exigence est que Dieu avec nous peut seulement
être réalisé si l'El envoyé était autrefois un élohim et, en
effet, l'élohim d'Israël oint comme élohim par son élohim, tel
que noté à Psaume 45:6-7. Il a reçu son humanité entièrement de
sa mère. Ainsi les traditions de nationalité juive et l'identité
tribale ont été transcendées par cet être pour qu'il puisse
assumer le sacerdoce selon l'ordre de Melchisédek et, de là,
devenir le chef d'un ordre de rois et de sacrificateurs choisis
indépendamment de l'origine, mais alloués à toutes les tribus,
comme nous le voyons dans Apocalypse 7:3-8.
Il est le fils de David et le fils d'Abraham, selon Matthieu
1:1. Luc 3:38 le nomme le fils d'Adam et le fils de Dieu. Il
réalise ainsi les aspects quadruples reflétés aussi dans les
évangiles. Comme fils de David, il est Roi à travers Juda. Comme
fils d'Abraham, il est Roi d'Israël, comme l'héritier des
promesses conférées sur et à travers Joseph. Il est aussi le
chef des autres nations d'Abraham. Comme fils d'Adam, il est un
homme et, de là, il s'est qualifié pour amener l'humanité au
salut à travers la mort. Comme fils de Dieu, il assume le statut
d'élohim qu'il a mis de côté à son incarnation, par sa
résurrection d'entre les morts comme fils de Dieu avec puissance
(Romains 1:4). Il s'est qualifié pour devenir l'Étoile du Matin
et il partagera cette autorité avec sa famille (Apocalypse
2:27-28 ; 22:16 ; voir Zacharie 12:8), comme ils partageront la
nature divine de Dieu, comme il le fait (2Pierre 1:4). La
Peshitta dit :
Apocalypse 2:27-28
27Il
les paîtra avec une verge de fer ; comme les vases du potier,
ils seront brisés, comme j'ai moi-même été discipliné par mon
Père. 28Et je lui donnerai l'étoile du matin.
Le Messie a été obéissant jusqu'à la mort. Nous devons aussi
être obéissants et il nous donnera l'autorité de l'Étoile du
Matin, comme Fils de Dieu et élohim, comme l'Ange de Yahovah à
notre tête (Zacharie 12:8).